dimanche 16 novembre 2014

Dohee ya (A girl at my door) - July Jung

Il y a de ça quelques jours (presque une semaine quand même) je suis aller voir A girl at my door, un film coréen dont c'était la sortie nationale.

Je vous laisse d'abord lire le résumé:

Young-Nam, jeune commissaire de Séoul, est mutée d'office dans un village de Corée. Elle se retrouve confrontée au monde rural avec ses habitudes, ses préjugés et ses secrets. Elle croise une jeune fille, Dohee dont le comportement singulier et solitaire l'intrigue. Une nuit, celle-ci se réfugie chez elle… [1]

C'est un film dont la thématique est très nébuleuse au début et s'éclaircie doucement comme on effeuille une rose. Un pétale par un pétale. Et puis on fini par s'apercevoir que ce film est d'une puissance sans pareille et qu'il vous laisse un goût particulier après visionnage.

La réalisatrice dit d'ailleurs :" Je suis parfaitement consciente que A girl at my door aborde de nombreux sujets qui auraient pu chacun faire l'objet d'un film à part entière (maltraitance, inceste, exploitation des sans papiers, homosexualité,...) Il ne s'agissait pas pour moi de tenir un discours sur la société sud-coréenne mais de faire ressentir la profonde solitude de chacun des personnages en lien avec un contexte." [2]

Ce film a été présenté au festival de Cannes pour le catégorie "un nouveau regard". C'est avec beaucoup d'enthousiasme qu'il a été accueillit. Et cela ne m'étonne pas vu la simplicité de la mise en scène qui finalement recèle plus de complexité qu'on l'imagine de prime abord. Je suis restée stupéfaite devant la finesse avec laquelle elle a abordé tout un tas de problèmes tout en gardant une cohérence dans son approche des personnages.


J'ai découvert ceci dans un article "Le mauvais traitement des enfants et le fort taux de suicide chez les adolescents sont connus en Corée" [3]
La jeunesse Coréenne est un peu comme toute jeunesse, sacrifié dans l'optique de l'aidée. La compétition instaurée entre les jeunes les poussent dans des retranchement tel qu'ils envisagent pour beaucoup le suicide. A trop vouloir les pousser on les fait tomber.

L'homosexualité semble aussi être un sujet tabou dans ce pays très puritain encore. Et l'alcoolisme est un fléau très relié à ces faits de société. 

Je finirais sur ceci: Un très beau film avec une atmosphère très intrigante et une musique qui colle totalement aux scènes. Un bon film pas trop lourd dans sa mise en place mais qui reste tout de même empreint de problèmes de société qui sensibilise et révolte. Je le conseille vivement.

[1] Source: Allociné
[2] Source: interview de July Jung, réalisatrice de A girl at my door par Antoine Coppola pour le Monde
[3] Source: Article d'Antoine Coppola pour le Monde

1 commentaire :

Jean-Léon a dit…

Ton article est génial ! Il donne absolument envie de voir ce film qui a l'air .. "puissant" ?